Le 29 février dernier les ultras allemands brandissaient des banderoles et entonnaient des chants insultants à l’encontre de Dietmar Hopp, provoquant l’interruption de deux rencontres de Bundesliga (Hoffenheim-Bayern 0-6, et Dortmund-Fribourg 1-0).
Il y a donc moins d’un mois Outre-rhin, les fans "traditionnels" de football ciblaient la 96ème fortune mondiale pour son omnipotence à la tête d’Hoffenheim (le RB Leipzig, appartenant au groupe Red Bull, a aussi été la cible des mêmes actions par le passé). En Allemagne la règlementation empêche les investisseurs de prendre le contrôle total d’un club. Hopp bénéficie lui d’une dérogation grâce à ses investissements à long terme. De la 8ème division en 1990, il a emmené la formation du petit village de 3 500 habitants à l’élite.
En quelques semaines le regard a bien changé. Les ultras des grands clubs allemands ont appelé à cesser toute action agressive envers l’homme d’affaire de 80 ans. La raison ? Elle se trouve dans la crise sanitaire actuelle. Devenu riche grâce à l’informatique, Dietmar Hopp a également investi dans une entreprise biopharmaceutique, CUREVAC. Le laboratoire travaille d’arrache-pied pour le développement d’un vaccin contre le Covid-19. Donald Trump a même tenté de se l’offrir rien que pour lui ! On comprend mieux maintenant, pourquoi les fans allemands ont retourné leur veste !
La société de Dietmar Hopp espère lancer les premiers tests cliniques dès l’été dans l’espoir de mettre sur le marché un vaccin à l’automne.