+32% d'interventions pour violences conjugales en zone gendarmerie et +36% dans la zone de la préfecture de police de Paris depuis le début du confinement mis en place pour lutter contre le nouveau coronavirus. Ce sont les chiffres donnés par Christophe Castaner la semaine dernière. Le ministre précise qu'il s'agit bien d'une augmentation des interventions et non d'une augmentation des violences qu'il est difficile de quantifier.
Le 114 : alerter par texto
Ainsi, le gouvernement a mis en place "tout un panel de dispositifs pour donner l'alerte" a expliqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Il a annoncé ce mardi 31 mars la mise en place d'un nouveau numéro de téléphone à disposition des victimes des violences conjugales dès ce 1er avril. Il s'agit du 114. Les victimes peuvent ainsi y envoyer un texto, discrètement, sans que leur bourreau puisse être au courant et permettre par la suite aux forces de l'ordre d'intervenir. Ce numéro existait déjà auparavant, il est à l'origine à destination des personnes sourdes et malentendantes. Le 114 conserve par ailleurs ses fonctions de base, mais l'aide aux victimes de violences conjugales s'y ajoute.
La semaine dernière, avec l'Ordre des pharmaciens, le gouvernement avait convenu que la pharmacie pouvait servir de lieu pour que les victimes puissent "donner l'alerte" de ce qu'elles subissent afin que les pharmaciens contactent eux-mêmes les forces de sécurité. De plus, un site internet est accessible 24h/24 pour informer et aider les victimes, mais aussi un numéro de téléphone, le 3919, à appeler cette fois-ci. En cas d'urgence, composez le 17 ou le 112.