500 personnes s’étaient réunies à Schaerbeek, une commune de Bruxelles, pour protester contre la mort jugée suspecte d’Ibrahima, à la suite d’un contrôle de police. La manifestation s’est déroulée dans le calme, mais une fois celle-ci terminée le ton est très vite monté entre une partie des manifestants restés sur place et les forces de l’ordre.
Samedi 9 janvier, Ibrahima, un jeune homme de 23 ans, a filmé des policiers qui réalisaient un contrôle sur le respect du couvre-feu, non loin de la gare de Bruxelles-Nord. Des agents de police se seraient alors rapprochés de lui pour lui demander d’arrêter de filmer. Le jeune homme a pris la fuite, avant d’être rattrapé et conduit au commissariat. Moins d’une heure après son interpellation, Ibrahima a succombé à une crise cardiaque.
La Belgique face au racisme
Très vite, les conditions floues de l’arrestation ont suscité de vives réactions en Belgique. Une manifestation a été organisée pour demander que des éclaircies soient faites. Une fois celle-ci terminée, une centaine d’individus a pris à partie les forces de police. Un bref incendie s’est déclaré dans un commissariat de Schaerbeek. La voiture du roi de Belgique, Philippe, qui se trouvait là par hasard, a également été prise pour cible selon des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Au moins 80 personnes ont été arrêtées.
Cette manifestation a rappelé que les tensions raciales sont toujours très présentes en Belgique. "Avec mon fils, qui est blanc et qui a le même âge, ce ne serait pas arrivé, et ça c'est inacceptable !" a déclaré Me Deswaef, l'avocat de la famille d'Ibrahima, à RTL Info. Une enquête "pour homicide involontaire" a été ouverte le 13 janvier par le parquet de Bruxelles.