Le mardi 3 novembre au matin, les habitants de Vienne se sont réveillés avec des hélicoptères dans le ciel et des cordons de police dans les rues afin de boucler la capitale autrichienne. La nuit précédente, en effet, des hommes y ont semé la terreur en tirant sur la foule. Au moins quatre personnes sont mortes.
Les tirs ont éclaté en début de soirée, juste avant l'entrée en vigueur d'un reconfinement de l'Autriche pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Les clients étaient nombreux dans ce quartier animé situé près de l'Opéra. Des témoins interrogés à la télévision ont raconté avoir vu un homme tirer "comme un fou" avec une arme automatique. Selon le ministère de l'Intérieur, au moins deux hommes et deux femmes ont été tuées dans l'attaque. Une quinzaine de personnes ont été hospitalisées, dont sept dans un état grave.
"Une attaque terroriste" selon le gouvernement autrichien
Rapidement, le chancelier Sebastian Kurz a qualifié l'attaque de "terroriste". Un des assaillants, armé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture d'explosifs factice, a été tué par la police. Il s'agit d'"__un sympathisant" du groupe jihadiste Etat islamique, selon les indices recueillis dans son logement, a précisé le gouvernement.
Au moins un suspect est toujours en fuite selon les autorités autrichiennes qui demandent aux habitants de rester à la maison. Des policiers et des soldats ont été mobilisés pour protéger les bâtiments importants de la capitale, et les enfants ont été dispensés d'école ce mardi.
"Après la France, c'est un pays ami qui est attaqué" réagit Emmanuel Macron
De nombreux pays ont manifesté leur soutien à commencer par la France, où trois personnes ont été tuées jeudi 29 octobre dans une attaque au couteau à la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice. Le président français a ainsi réagi sur Twitter : "Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au coeur de sa capitale, Vienne. Après la France, c'est un pays ami qui est attaqué. C'est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire."
L'Allemagne voisine a aussi fait part de sa solidarité : la lutte contre "le terrorisme islamiste" est "notre combat commun" affirme la chancelière Angela Merkel. De son côté, Donald Trump, le président américain estime que "ces attaques du mal contre des innocents doivent s'arrêter."