Les Britanniques ne rigolent pas. Présenté le 9 juin au Parlement, le projet de loi “Psychoactive Substance Bill ” veut bannir l'approvisionnement en substances psychoactive s. Ces substances peuvent altérer l’état de conscience de ses consommateurs. Le gouvernement veut prévenir l'altération des "fonctions mentales ou de l'état émotionnel de la personne concernée ." Certaines de ces substances sont légales, comme le gaz hilarant, d'autres sont illicites, comme le cannabis, la cocaïne ou encore l’ecstasy.
Une mesure qui, pour beaucoup de Britanniques, est un affront au droit de chacun de disposer de son corps. Plus de 470 000 personnes auraient experimenté ce gaz entre 2013 et 2014, selon Global Drug Survey.
Parmi la longue liste des drogues psychoactives que le gouvernement veut interdire, on retrouve le gaz hilarant . Ce gaz donne une sensation courte d’euphorie. Il peut provoquer desvertiges et affecter le jugement individuel .
Il peut également, dans les cas extrêmes, provoquer la mort par manque d’oxygène. Ce gaz serait responsable de 17 décès entre 2006 et 2012. Un chiffre particulièrement bas, comparé au nombre de victimes de l'alcool ou dutabac . Deux substances psychoactives que le gouvernement a décidé d'exempter.
C'est ce gaz que les manifestants ont choisi d'inhaler lors du rassemblement prévu pour le 1er aout. Pour deux raisons : ses effets sont courts, et surtout, il est encore légal.
Les consommateurs de substances psychoactives ne sont pas les seuls à s'élever contre le projet de loi. Pour certains scientifiques britanniques, "bannir les drogues psychoactives limiterait la recherche médicale ".