La relaxe prononcée ce lundi, dix ans après les faits, est jugée "scandaleuse" par les familles de Zyed et Bouna.
Avant même le délibéré du tribunal de Rennes, les associations et les collectifs (Stop le Contrôle au Faciès, Au Delà des Mots, AC le Feu, Agir Pour Réussir, Cité en Mouvement, Banlieue +...) avaient prévu des rassemblements, un peu partout en France : à Rennes donc, mais aussi au Havre, Lyon, Montpellier, Toulouse, Marseille, Lille, Reims, Tours, Nantes.... Et devant le tribunal de Bobigny, "lieu de tous les non-lieux" d'après les manifestants.
Sous un ciel voilé, les gens sont arrivés peu à peu, dans le calme, certains munis de tables de pique-nique, d'une sono, et de banderoles, qui ont rapidement été accrochées tout autour du tribunal.
Des tee-shirts à l'effigie de Zyed et Bouna, des autocollants proclamant "La police assassine, la justice acquitte", et des portraits de toutes les victimes "tuées par la police" : les manifestants avaient tout prévu pour rendre hommage aux disparus.
Car au delà de la mort tragique de Zyed et Bouna, les personnes réunies voulaient également dénoncer les violences policières en général : une bande-son a tourné en boucle, diffusant les noms et prénoms des personnes décédées après des affrontements avec la police. Un moment plein d'émotion, comme l'ensemble de cette manifestation.
Les discours des porte-paroles des collectifs, bien souvent des proches de victimes, ont électrisé la foule, qui s'est mise à scander "Police = assassins !" . En marge de cette manifestation, il y a eu quelques affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.