Les candidats à la présidentielle se moquent-ils de la planète ?
En 1974, René Dumont, ingénieur agronome, était le premier candidat à se présenter sous l'étiquette écolo, et on le prenait pour un illuminé. 48 ans plus tard, à la veille d’une élection présidentielle, l’état de la planète et du climat ont disparu des débats. Pourtant, le réchauffement climatique se ressent de plus en plus, en montagne, dans les océans, dans les villes, et c’est un cercle vicieux puisqu’il provoque des incendies qui eux-mêmes contribuent au réchauffement climatique… Les experts climatiques nous avaient prévenus, mais les politiques n’ont pas écouté, un peu comme dans Don’t Look Up (Netflix).
Le point de non retour
Les experts du GIEC ont annoncé, il y a 7 mois, que le point de non-retour est déjà atteint : la température à la surface de la terre augmentera d'1,5 degré d’ici 2030, c’est irréversible. Le surplus d’énergie que l’homme inflige au climat est équivalent à 3 petites bombes atomiques qui explosent chaque seconde dans l’atmosphère. La planète va donc connaître des changements dramatiques qui ont déjà commencé : disparition de territoires, augmentation des catastrophes naturelles, extinction des espèces animales, montée des océans, sécheresse dramatiques, canicules avec un niveau critique pour l'agriculture et la santé publique, réfugiés climatiques… Les candidats à la présidentielle ont eu les yeux tournés vers le Covid, le niveau de vie des Français et aujourd’hui l’Ukraine, mais pas vers l’écologie.
Notre invitée : Léna Lazare, activiste écologique, membre du mouvement Youth for Climate.