Le rap va-t-il mourir ?
Nas clamait en 2006 dans Hip-Hop is Dead : "le rap est mort". C’était surement catégorique, parce que de nombreuses choses se sont passées depuis, à tel point qu'il n’est pas facile de parler « du » rap aujourd’hui. Les artistes croisent plusieurs styles et il existe une multitude de raps, qui se différencient musicalement : le cloud rap, la trap, le boom-bap, la pop urbaine, l’afro-trap… et se distinguent aussi par leur contenu : le rap « conscient », le rap « alternatif », le rap « mainstream », la zumba, le rap à punchline, le rap qui revendique, ou celui qui ambiance… Depuis la fin des années 70, les médias, les politiques et le public ont collé plein d’étiquettes et de stéréotypes au hip-hop : misogynie, violence, incitation à la haine, marginalité, racisme anti-blanc, etc… Cependant, le rap est devenu incontournable. Depuis 2017, le rap est la musique la plus écoutée au monde, et c’est le genre qui fait émerger le plus d’artistes commerciaux. Certains y voient une victoire, et d’autres comme Kery James expliquent que le rap va dans la mauvaise direction. Dans 30 ans, est-ce que le rap sera toujours là ou est-ce qu’il va se ringardiser, comme le rock ? Est-ce que le rap peut disparaître ? C’est la battle du jour.