La France abandonnent-elles ses banlieues ?
Ce que l’Etat appelle la banlieue, c'est 1 500 quartiers prioritaires en France, où vivent 4,8 millions de français (7 % de la population). 76 % des habitants des quartiers vivent dans un logement social, et 40% vivent dans la pauvreté contre 16% dans l’ensemble de la population. Le taux de chômage des jeunes dépasse 40 % dans certaines villes (Sarcelles, Grigny, ou certaines communes de Seine-Saint-Denis). Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner annoncé fin octobre 2019 23 mesures pour aider la Seine-Saint-Denis, qui est le département le plus pauvre du pays. En 2005, les quartiers populaires s’étaient révoltés après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois. 14 ans après, les violences urbaines sont toujours là, à Chanteloup-Les-Vignes debut novembre 2019, à Mantes-La-Jolie ou au Mureaux ces dernières semaines, avec une tension permanente entre les jeunes et la police. Les quartiers aujourd’hui, c’est le trafic, c’est une vitalité incroyable, des jeunes qui créent des emplois, qui sont investis dans le travail social, qui font des études et qui vivent loin des clichés mais c’est aussi moins de police de proximité, moins de médecins, moins de magistrats, des profs qui sont des premiers postes donc mal payés et pas expérimentés. Est-ce que la France a oublié ses banlieues ? C’est la question qu’on vous pose ce soir...