L'industrie du rap est-elle misogyne ?
#balancetonrappeur est sorti autour de Moha La Squale et Roméo Elvis. 4 femmes ont porté plainte contre Moha La Squale et le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences", "agression sexuelle" et "séquestrations". Le # concerne aussi Roméo Elvis, qu’une femme a accusé d’attouchement sur Insta (elle n'a pas porté plainte). Des agressions sexuelles et des violences contre les femmes il y en a partout : dans le cinéma, dans la musique, dans les entreprises, dans le journalisme, chez les médecins, les politiques, les agriculteurs, dans les lycées et les facs, dans la rue, dans la famille… Il y en aussi dans le rap, et c’est l’occasion pour le rap français de regarder ce problème dans les yeux. C’est aussi l’occasion de se poser de la question de la place des femmes dans cette culture, que ce soit au sein de l’industrie, dans les textes ou derrière le micro, parce que la matrice du problème est peut-être là : le rap français est très masculin, dans sa vision du monde, dans son fonctionnement et dans ses textes.
Notre invitée : Benjamine Weill, philosophe, travaille dans le social, spécialiste de la culture hip hop.