Faut-il limiter la puissance des réseaux sociaux ?
Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, Twitch et Snapchat ont supprimé définitivement le compte de Donald Trump après l’invasion du capitole par certains de ses partisans. Les réseaux ont estimé qu’il avait incité à la violence. C’est la première fois que le compte d’un président en exercice est fermé. C’est aussi arrivé à d’autres personnalités (Booba par exemple en décembre 2020). Dans le passé, les algorithmes de Facebook et Instagram ont supprimé des photos d’un mannequin qui posait pour parler de la grossophobie. Facebook se fait régulièrement critiquer pour bannir des images de nudité, alors que ça concerne des peintures classiques ou des campagnes contre le cancer du sein. Sur Insta, les tétons féminins sont interdits et dès qu’il y a trop de peau, les images disparaissent. Sur Twitter, certains comptes sautent pour des raisons obscures, d’autres parce qu’ils sont signalés en masse. D’un côté il faut lutter contre la haine, le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme, l’homophobie, le harcèlement, les fake news, de l’autre côté il y a liberté d’expression, et entre les deux il y a les réseaux sociaux possédés par des entreprises qui pèsent des milliards de dollars (Facebook vaut plus de 630 milliards de dollars).
Notre invitée : Florence G’sell, prof de droit à l’université de Lorraine et à sciences po, spécialisée dans le numérique.