Baisse du pouvoir d'achat, hausse des inégalités: sommes-nous condamnés à vivre avec toujours moins d'argent ?
Les 500 personnes les plus riches de France possèdent 650 milliards d'euros, soit 2 fois le budget de l'État, et il y a 8,9 millions de personnes pauvres dans le pays. Cette hausse des inégalités s’accompagne d’une baisse du pouvoir d’achat, parce que les prix augmentent, à commencer par l’essence. La hausse des prix avait commencé avant la guerre en Ukraine, mais elle se poursuit, à cause de la hausse du coût de l’énergie. Et elle se répercute sur ce qu’on appelle les dépenses contraintes – en gros l’argent qu’on est obligé de dépenser : loyer, remboursement du crédit, factures d'eau, d'électricité, assurance, abonnement de téléphone, internet, transports. Ces dépenses représentent 1059 euros par mois en moyenne, et elles pèsent 35 à 70 % du budget des ménages… Du coup il ne reste pas grand-chose pour manger, s’habiller, d’autant plus que le prix de la nourriture et celui des vêtements augmentent. Et il reste encore moins pour se faire kiffer, se divertir, se cultiver ou voir autre chose. D’un côté l’argent est montré comme un but à atteindre, dans le rap, la société, la pop culture, de l’autre il y a cette pression permanente du quotidien, avec un écart qui se creuse entre les plus riches et les plus pauvres.
Notre invitée : Laurence Devillairs, agrégée de Philosophie, enseignante à Paris 1- Panthéon Sorbonne