Il y a des films présentant des héros obsédés par le stupre, considérant la femme comme une proie sexuelle et rien d'autres. D'Austin Powers à American Pie et ses multiples ersatz (40 jours, 40 nuits , Hot School ...), on ne peut pas vraiment dire que la gent féminine y soit valorisée pour ses traits d'esprit. Il y a là une cohérence à ne présenter sur les affiches de ces longs-métrages que des corps de femmes sans tête. Soit.
Le Tumblr The Headless Women of Hollywood , repéré par nos confrères (et consoeurs) de Slate.fr, va plus loin. Il recense toutes les affiches de films sur lesquelles les têtes de femmes sont maintenues hors-champ, coupées par le cadre ou dos au photographe. Toutes les affiches réduisant les personnages féminins à leurs bustes, leurs fesses, leurs jambes. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a du monde.
Un genre y est surreprésenté : le film d'horreur, prompt à propager le cliché de la bombe en péril payant ses vices de sa vie. Wes Craven s'en était amusé dans sa saga Scream . Son ironie n'a pas réussi à faire disparaître ce stéréotype usé. Particulièrement élimé lorsqu'il s'agit de série Z à deux balles :
Elargissons le spectre. Rien ne semble justifier, dans leurs scénario, la mise en avant de fessiers chromosomés XX sur les poster de Kingsman : Services Secrets ou du dernier volet de la saga Terminator . Et pourtant. Sans parler des innocentsMinions , presque cachés derrière les gambettes de leur machiavélique Scarlett Overkill.
Ainsi va l'industrie cinématographique au XXIe siècle. A l'instar de la publicité, régulièrement dénoncée pour sa tendance presque pathologique à déshabiller les femmes pour vendre des yaourts, bien des distributeurs de films appâtent le chaland en lui promettant de l'érotisme à peu de frais. Quitte à décevoir.
Cette habitude touche maintenant de plus en plus de visuels de séries télévisés (de True Blood à American Horror Story ). Le sexisme a encore de beaux jours devant lui.